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Mademoiselle en filigrane
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18 octobre 2008

Paris, je ne t'aime pas.

Je n’aime pas les gens qui occupent tout le trottoir et n’avancent pas. Je n’aime pas les touristes à Paris et leur air perdu, crédule et naïf. Je n’aime pas les odeurs de pots d’échappement qui envahissent la ville dès le petit matin. Je n’aime pas la misère qui se cache et s’exhibe à chaque coin de rue. Je n’aime pas les odeurs nauséabondes et le contact infect avec les autres dans le métro. Je n’aime pas la foule qui envahit les quartiers animés le samedi après-midi et soir. Je n’aime pas les centaines de kebabs et autres sandwicheries ou libanais qui infestent l’air de mes chères rues. Je n’aime pas l’air hautain et inaccessible des parisiennes pur souche. Je n’aime pas les propriétaires de chiens qui ne ramassent pas les excréments que leur compagnon déverse sur les trottoirs. Je n’aime pas le vent glacé d’hiver qui déferle dans les rues vides à une heure matinale. Je n’aime pas les vieilles qui se font une nouvelle jeunesse à coup de fitness, botox et autres fringues « branchées ». Je n’aime pas les bandes de jeunes qui se saoulent dans la rue les vendredi et samedi soirs. Je n’aime pas l’anonymat des grands immeubles parisiens. Je n’aime pas l’indifférence des riches très riches côtoyant la misère très misérable. Je n’aime pas les vendeuses arrogantes et désagréables. Je n’aime pas les chinois tenant les restaurants japonais et autres indiens cuisinant à l’italien. Je n’aime pas les loyers inabordables pour le commun des mortels. Je n’aime pas l’étalage de luxe des enseignes prestigieuses. Je n’aime pas l’uniforme hors de prix porté par l’ensemble de la population gâtée. Je n’aime pas la vulgarité et la malpolitesse du commun des parisiens au supermarché. Je n’aime pas l’exploitation des populations défavorisées par les riches employeurs des beaux quartiers. Je n’aime pas le malaise des parisiens stressés par leur vie de robot. Je n’aime pas la tristesse et la morosité qu’exhalent les rues et les passants le dimanche matin, lendemain matin de tous les excès. Je n’aime pas le mépris des parisiens envers la province. Je n’aime pas les pseudo-espaces de verdures que sont les jardins publics. Je n’aime pas la chaleur caniculaire étouffante du mois d’août dans la capitale. Je n’aime pas l’érection de la culture en signe de distinction honorifique typiquement parisien. Je n’aime pas la mondanité des vernissages d’expos. Je n’aime pas la foule de curieux se pressant dans les ruelles du Quartier Latin. Je n’aime pas la course folle à l’amour et au sexe dans laquelle se jettent les jeunesses parisiennes. Je n’aime pas la goujaterie des hommes dans la capitale. Je n’aime pas la fascination imméritée qu’exerce ma ville à forrce de prétention. Je n’aime pas Paris.

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