Ces mots

Ces mots que je n’ai pas su te dire. Cet amour que j’ai si mal exprimé. Ces erreurs que tu n’as pu me pardonner. Des regrets. Tant de regrets. Tout ce qu’on a vécu. Tout ce qu’on aurait pu vivre. Tout ce qu’il nous restait à partager. Ensemble, soudés. Je te suis liée pour toujours. Liée par la chair, liée par le cœur, liée par l’esprit. Je ne veux pas tenter de t’oublier, et encore moins chercher à te remplacer. Juste te retrouver. Et reprendre là où tout a cessé.

Mon amour est si fort, tout mon être est tendu vers toi, ma trajectoire est liée à la tienne. Je ne conçois pas ma vie sans toi. Dis-moi que tout est encore possible, dis-moi qu’on ne va pas s’arrêter là, dis-moi qu’un jour je retrouverai le bonheur à tes côtés.

J’ai commis une erreur. Après plusieurs autres. Celle de trop, celle que tu n’as pas pu accepter. Celle qui t’a fait perdre confiance en moi. Celle qui me maintient à ce jour loin de toi. Si proche et si loin à la fois. Complices, amoureux et pourtant séparés. Mais peut-être ton amour s’est-il dissous dans ta recherche de l’âme sœur, l’Autre, celle qui devrait me remplacer. Celle dont je suis déjà jalouse avant même qu’elle n’existe.

Des larmes. Encore. Ca fait plus de deux mois que tu m’as quittée, et notre rupture me fait toujours aussi mal. Je ne veux pas être ton amie, nous n’avons jamais été amis et ne le serons jamais. Je veux être tout pour toi, comme tu es tout pour moi. Je voudrais que tu m’aimes autant que je t’aime. Je voudrais pouvoir tout changer, effacer cette erreur stupide que j’ai commise. Mais le passé est passé, et ne peut être modifié. Il peut juste s’estomper, grâce au présent qui défile et laisse présager d’un avenir.

Tu as pensé à te remettre avec moi ces derniers temps. Il resterait donc un amour commun, un désir commun, des rires communs, des rêves communs. Comment tirer un trait dessus ? Comment se résoudre à laisser filer celui dont on est sûr qu’il est le bon ? Comment chercher quelqu’un d’autre alors que l’on connaît déjà celui avec qui l’on veut faire sa vie ? Tu es celui-là, tu es mon seul et unique amour, tu es celui avec qui je veux partager le restant de mes jours.

Je pourrais tout pour toi. Je pourrais vivre pour toi. Et je crèverai sans toi. Tu es mon oxygène, chaque matin ma première pensée est pour toi. Le manque de toi. Chaque soir ma dernière pensée est pour toi. Le manque de toi. Tout la journée je pense à toi, toi, toi. Des pensées douces, des pensées amères, des pensées tendres, des pensées tristes, des pensées rêveuses, des pensées nostalgiques. Tu es toujours dans un petit coin de ma tête. Tes mots, ta peau, tes lèvres, tes caresses, tes sourires.

Je ne tiens que sur un fil. Je tente d’avancer malgré tout. J’essaye de poursuivre mon chemin. En espérant qu’il croise le tien à nouveau. En attendant de te retrouver mon amour. Je ne peux croire que ce jour-là n’arrivera jamais. Je suis là pour toi, je serai toujours là pour toi. Et je ne fais que survivre en t’attendant. J’en oublie de me nourrir, j’en oublie de rire, j’en oublie de sortir, j’en oublie de dormir. Je travaille pour masquer le manque de toi. Pour le rendre mon fort, moins oppressant, moins paralysant. Et ça ne fonctionne pas. Et je le sais très bien.

Parfois je me dis que je devrais juste tirer un trait sur toi et t’oublier. Mais ce n’est pas possible, notre vie est si étroitement liée, nos rêves si intimement partagés, j’ai cette intuition terrible que tu es unique, que tu es celui que j’attendais, que ma vie est avec toi et avec personne d’autre. Comment peux-tu t’imaginer refaire ta vie avec quelqu’un d’autre si tu m’aimes encore ? Comment peux-tu vouloir instaurer une distance entre nous alors que nous sommes si complices ?

J’ai froid sans toi, j’ai faim de toi, je n’ai même pas envie de dormir sans toi, et encore moins envie de vivre. Absence de désirs. Mon unique désir est de te retrouver, et c’est le seul dont je ne suis pas maître. Je ne peux te dire autrement mon amour, sa force et ma tristesse que par ces quelques mots. Je t’attends.